Laulau
Kiné respiratoire en réanimation
J’avais de la Kiné respiratoire tous les matins avec deux kinésithérapeutes. Ils étaient inséparables, je les surnommais « tic et tac ». Ils me transféraient sur la table de verticalisation qu’ils amenaient dans ma chambre. Chaque jour, je négociais pour y rester plus longtemps car ça me faisait énormément de bien « d’être debout » !
Allez hop debout
La première fois que je les vois arriver avec la table et qu’ils me disent « on va te transférer dessus avec ton drap ensuite on te lèvera pour te mettre debout à l’aide de la télécommande puis on surveillera ta tension », je suis restée stoïque ! Oui il faut surveiller la tension car en changement de position, on peut avoir une baisse de tension ce qui peut entraîner un malaise. Ils m’ont verticalisée au bout de 4 jours ce qui est rare pour une personne ayant ma pathologie ! Logique, je me différencie des autres pour marquer les esprits 🤪
Ma tension n’était pas très élevée de base alors quand ils ont commencé à me lever, ma tension a chuté mais je n’avais pas de sensation de vertige, de vomissement ou autre. J’avais juste un peu mal au crâne mais c’était dû à ma faible tension ! Du coup je faisais que de sonner c’était insupportable, j’avais envie de débrancher le brassard à tension 😂
Une sacrée dégaine
Tous les jours excepté le weekend, j’avais le droit d’être verticalisée pour ma plus grande joie ! Chaque matinée, j’avais le droit de rester cinq minutes de plus, j’ai commencé par cinq minutes puis dix et ainsi de suite jusqu’au matin où c’était une heure. J’étais trop heureuse pendant ce temps, les Kinésithérapeutes restaient auprès de moi et on discutait, c’était sympa ! En même temps j’étais la seule patiente du service qui pouvait parler alors ils étaient contents ! Disons que c’était mon seul divertissement.
En plus d’être verticalisée, j’avais le droit d’être mise au fauteuil, cela me changeait d’être au lit h24 ! Quand ils refusaient que j’aille au fauteuil à cause de ma tension, j’étais dégoûtée…
Je ne suis pas stylée avec ma blouse d’hôpital, mes bottes de pression et ma coupe de cheveux aussi. T’as la classe ou tu ne l’as pas !
Enfin une nouvelle intéressante
Le 28 juillet, on m’annonce que je suis transférée dans un centre de rééducation spécialisé et non ce n’est pas un transfert dans un club de foot 😂 Je ne pouvais pas avoir une meilleure nouvelle que celle-ci, j’en avais marre de la réanimation !
Bye bye la réanimation
Me voilà sur un brancard dans le couloir, face à mon ancienne chambre, entourée par les soignants : « tu viendras nous faire un coucou » « j’espère que lorsque tu reviendras ici, tu te lèveras de ton fauteuil » « bonne continuation » « garde cette force et ce sourire » « prends soin de toi »
C’était très touchant tous ces jolis mots, et de voir les soignants avec les larmes aux yeux…
À vrai dire, j’étais contente de quitter l’hôpital mais au fond je faisais moins la maline. Comme on dit « on sait ce qu’on perd mais pas ce que l’on gagne ».
