Nous voilà vendredi, la pression monte : j’ai croisé les doigts, les orteils, tout ce que je pouvais pour que le médecin parvienne à enlever le reste des calculs sans opération !
L’attente sous pression
Une petite sieste s’impose dans l’ambulance pour essayer de me détendre durant le trajet. Une fois arrivée, je suis rapidement prise en charge. On me transfère sur la table d’examen. L’infirmière et l’aide-soignante me déshabillent et m’installent le brassard à tension. L’infirmière prépare sa seringue, puis m’anesthésie la vessie.
Un médecin… pas très délicat
Le médecin entre dans la salle. Grand, yeux bleus perçants, il porte une chemise bleue, un pantalon large aux ourlets impeccables, des mocassins marrons et… des chaussettes blanches. Une énorme montre brillante trône à son poignet. Le style bobo-chic sur les bords !
Il vérifie le matériel préparé par l’infirmière et remarque qu’il manque une pince. Il en demande une, me pose quelques questions et lance : « On y va, je vais faire de mon mieux ». Il commence à explorer l’intérieur de ma vessie pour voir ce qu’il reste à évacuer. En principe, les hommes sont plus doux… mais lui, clairement pas !
Il ne vérifie même pas ma tension, et très vite, je ressens des sueurs froides. Mon corps me lâche. Dans ma tête, une seule pensée : C’est mort, je ne vais jamais tenir…
L’ultime effort
Concentré, silencieux, il extrait plusieurs calculs avant de me dire : « Ça va ? Il me reste cette partie à attraper, et ça devrait être bon ». Je n’étais pas au top, mais à deux doigts de la fin, pas question d’abandonner ! Pas le bloc, pas maintenant !
J’étais en sueur, impatiente que cela se termine. Finalement, il conclut : « Il reste quelques petits fragments, mais ils partiront naturellement dans les urines. C’est tout bon pour moi ».
Ma mère me tend un mouchoir pour essuyer mon visage et s’exclame : « Il était temps que ça s’arrête ! Fallait le dire que ça n’allait pas ! »
J’explique : « Il ne restait qu’un dernier morceau, alors j’ai tenu. »
L’infirmière et l’aide-soignante nettoient, rangent le matériel, puis m’aident à me rhabiller avant de me remettre sur le brancard. Pendant ce temps, le médecin dicte son compte rendu dans son dictaphone. Il me prépare une convocation pour un bilan urodynamique et prescrit un scanner dans six mois pour vérifier qu’aucun calcul ne s’est reformé.
Libération et retour à la maison
Soulagement total. Libérée, délivrée… Pas de bloc opératoire, champagne ! 🥳
Nous attendons les ambulanciers avant de rentrer à la maison. Une fois rentrée, c’est le parcours du combattant pour trouver une ambulance pour mon prochain examen. Quelle galère !
Un réveil (beaucoup) trop matinal
Dix jours plus tard, réveil à 6h30 avec ma mère pour un départ à 7h30. Petite sieste dans l’ambulance en admirant le lever du soleil. Arrivée à l’hôpital, les ambulanciers me transfèrent rapidement sur un brancard. Il y a moins de monde que d’habitude en salle d’attente. Nous patientons dans le couloir jusqu’à ce qu’une infirmière, déjà croisée lors d’un précédent examen, nous interpelle :
« Bonjour, qu’est-ce que vous faites là ?
Ma mère et moi échangeons un regard dépité. On est venues pour rien ? Sérieusement ?
L’erreur administrative
Dix minutes plus tard, l’infirmière revient, désolée :
« C’est bien ça, c’est beaucoup trop tôt pour faire l’examen après l’ablation des calculs. Votre vessie ne le supporterait pas…
Je plaisante, un sourire en coin :
Nous passons par l’accueil pour fixer un nouveau rendez-vous dans un mois, le temps que ma vessie se remette. Ils déplacent le rendez-vous d’un patient pour me trouver une date compatible avec le planning de ma mère. Merci à lui !
L’attente interminable des ambulanciers
Mais la galère continue : les ambulanciers, eux, sont partis faire une autre course sans attendre. Ma mère les rappelle et ils doivent faire demi-tour. Trente minutes d’attente plus tard, ils me transfèrent à nouveau sur leur brancard.
Retour à la maison.
Une belle balade… au frais de la sécu
Conclusion ? Réveil à 6h30 pour une petite balade matinale !
Quant à la Sécurité sociale… elle doit être ravie de financer un trajet pour rien 🤦🏼♀️